Toute l'actualité de l'engagement actionnarial par PhiTrust


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Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

31 décembre 2012

Watch out, jobs in danger!


At the end of 2012, an issue that has not received much attention from the press is nonetheless highly indicative of a sea change in the management practices of international groups in light of the wave of defiance towards big companies and their “fat cat” directors that has been gathering momentum in France since early summer (remember the “Peugeot affair”).
The media is currently making a huge fuss about the spectacular departures of celebrities such as Gérard Depardieu or prominent businessmen such as Alain Afflelou (who is only moving at the request of his shareholder). Strangely though, not a whisper is heard about the exodus of directors of major global groups established in France. This does not generally concern directors prominent in the media, such as chairmen of CAC 40 groups, but executive or non-executive directors, usually of foreign nationality, employed by French multinationals and spending a large part of the year abroad in a way that is detrimental, among other things, to their health and family life.

How can we regard Schneider Electric as a French company when its shareholders, employees, customers and, very soon, its chairman and CEO are no longer based in France?

How can we believe that non-French directors, residing in France but spending three quarters of their time travelling abroad, will stay with their families in a country in crisis where they are no longer welcome and their tax burden is well above that of neighbouring countries?

How can we believe that our firms will continue to show an interest in investing in France, supporting universities and developing new businesses if their directors are no longer in France?

Some may object that these firms are now only French in name and by listing, that only a small part of their business remains in France and, especially, that they hardly pay any of their taxes in France now … which doesn’t exactly provide an incentive to make special arrangements for them …

However, these objectors are forgetting that these firms are the driving force behind our SMEs, that if their customers move away from France they will also be forced to relocate so as to be nearer to the decision-makers … and that if this trend gathers pace it will be the first step towards losing control of our best companies and, in the absence of directors firmly rooted on French soil, a very large number of our SMEs will move elsewhere …

The key issue today is employment, finding new jobs for our fellow citizens. Without private companies, without directors, without entrepreneurs, it will be difficult or impossible to retrieve the positive momentum for which large companies are essential. Therefore we must shift the focus of debate and change our tax policy as soon as possible if we are to avoid going past the point of no return...

Olivier de Guerre
Chairman of PhiTrust Active Investors

Attention, Emploi, Danger !


En cette fin d’année 2012, il est un sujet dont les médias parlent peu et qui pourtant est un révélateur d’une transformation en profondeur des pratiques managériales des groupes internationaux à l’aune de la crise de défiance vis-à-vis des grandes entreprises et de leur dirigeants qui s’est développée en France depuis le début de l’été (rappelez vous « l’affaire Peugeot »).

Les médias se font aujourd’hui l’écho de nombreux départs de personnalités comme celle de Gérard Depardieu, ou celles d’entrepreneurs emblématiques comme Alain Afflelou (qui ne bouge que parce que son actionnaire le demande…) mais bizarrement personne aujourd’hui  ne parle des départs de dirigeants de grands groupes mondiaux établis en France. Il ne s’agit pas le plus souvent de dirigeants connus médiatiquement comme les PDG du CAC 40, mais de dirigeants exécutifs ou non exécutifs, le plus souvent non français, salariés de multinationales françaises et voyageant de nombreux mois à l’étranger, de façon d’ailleurs peu raisonnable pour leur santé et leur vie familiale.

Comment croire que Schneider Electric est encore une société française si ses actionnaires, ses salariés, ses clients et bientôt son PDG ne sont pas en France ?

Comment croire que des dirigeants non français, habitant en France mais voyageant les 3/4 de leur temps resteront avec leur famille dans un pays en crise où ils ne sont pas les bienvenus et où leur imposition personnelle est très lourde par rapport à d’autres pays même limitrophes ?

Comment croire que nos entreprises continueront à avoir un prisme vers l’investissement en France, vers le soutien aux universités, vers le développement de nouveaux métiers si leurs dirigeants ne sont plus en France ?

Certains m’objecteront que ces entreprises n’ont finalement de français que le nom ou la cotation, qu’elles n’ont plus qu’une faible part de leur activité en France et que surtout elles ne payent quasiment pas d’impôts… ce qui ne pousse pas à leur aménager un environnement spécifique…

Mais ils oublient aussi que ces entreprises sont le moteur de nos PME, que si les donneurs d’ordre ne sont plus en France, nos PME devront aussi délocaliser leur management pour être au plus près des décideurs… et que ce mouvement s’il s’amplifie est la première étape d’une perte de contrôle de nos plus belles entreprises et sans dirigeants ancrés sur le territoire français, nous risquons de voir de très nombreuses PME  se délocaliser…

L’urgence aujourd’hui est l’emploi pour permettre à nos concitoyens de retrouver un travail. Sans entreprises privées, sans dirigeants, sans entrepreneurs, il sera très difficile voire impossible de retrouver une dynamique positive et les grandes entreprises sont  fondamentales pour ce faire, ce qui exige que nous changions très vite de discours et de politique fiscale, au risque de ne jamais pouvoir rebondir car nous aurons perdu nos plus beaux fleurons.


Olivier de Guerre
Président de PhiTrust Active Investors
olivier.deguerre@phitrust.com